©Benoît Piéron

  • BENOÎT PIÉRON

Né en 1983, Benoît Piéron vit et travaille à Paris. Il est diplômé avec les félicitations du jury de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2007.

Benoît Piéron vit depuis l’enfance avec une « maladie de compagnie ». C’est dans les salles d’attente et dans les chambres d’hôpital qu’il crée ses premières pièces, qu’il définit comme « un art de la survie ». Sa pratique est notamment basée sur la couture de draps d’hôpitaux réformés qui gardent les voix des malades, les traces des souffrances et combats. Ainsi, le lit en soie qu’il réalise dans son œuvre Le Lit (2011) est un bivouac pour des voyages immobiles et un corps ouvert qui s’expose autant qu’il abrite.  « Je réalise des motifs répétitifs qui n’ont ni début ni fin contrairement à la binarité de la maladie entre vie et mort et je me place dans un autre cycle plus proche du végétal », déclare l’artiste. Alors qu’il est alité, il fait pousser dans une jardinière les espèces réunies par Albrecht Dürer dans la Grande Touffe d’herbes (1503).

Benoît Piéron participe au programme de résidence de la Fondation d’entreprise Hermès en 2010. En 2011-2012, il est pensionnaire à la Casa de Velázquez, l’Académie de France à Madrid. Accueilli en résidence à la Galerie Fernand Léger d’Ivry-sur-Seine en 2014, il y montre sa première exposition personnelle en 2015. En 2018, il expose en solo au Centre d’art contemporain Les Tanneries d’Amilly. Ses œuvres ont été exposées en France, au Japon, en Corée, en Espagne et au Canada.

  • LES OEUVRES DE L’ARTISTE

« Les safe spaces ainsi créés permettent à l’artiste d’étendre au-delà de son expérience la question du sens donné à la survivance ; ils génèrent des moments propices pour cultiver des images alternatives et des pensées collectives prenant aussi bien comme points de départ le champ de l’art, la frontière de la peau, que les plantes à floraison nocturne ou la cosmogonie des Huichols. » Adélaïde Blanc